5 juillet – 8e jour
Plus que 780 milles nautiques avant d’arriver à Hawaï.
Tout va bien, rien ne s’est cassé ni n’a mal tourné aujourd’hui. Le soleil s’est enfin décidé à sortir, mais le vent a faibli.
Nous nous reposons.
Menu du dîner : poulet au curry et riz.
Bonne nuit à nos amis à terre.
6 juillet – 9e jour
Bonjour du large,
Nous sommes enfin bâbord amure sur l’autoroute d‘Hawaï, à 560 milles nautiques de la ligne d’arrivée. Nous avons viré de bord plus tôt que prévu à cause d’un orage.
Nous verrons demain si c’était la bonne décision.
Le coucher de soleil était très beau hier soir, après un après-midi ensoleillé, alors que la matinée avait été un peu plus difficile. Fred et moi sommes sur le même quart, comme au bon vieux temps de nos courses en double. Nous avons affronté de fortes tempêtes de pluie pendant 1h30, nous étions probablement entre 11 et 12 nœuds en moyenne, nous avions l'impression d'avancer à tout vitesse comme sur le Girafon (Figaro 3) avec des vitesses de pointe autour de 17,5 nœuds et, très souvent, des vitesses autour de 14 à 15 nœuds. Le pont FUMAIT ! Notre sillage ressemblait à la neige qu’un gros camion aurait laissé derrière lui. C’était génial, avec la trinquette et le spinnaker Big Ben dans des vents jusqu’à 26 nœuds.
Si ce First 44 était plus léger ce serait une fusée, mais malheureusement nous avons encore des kilos "de luxe" en trop ... La légèreté est souvent associée à la performance ; nous ne sommes pas légers mais performants.
La vie à bord est routinière, nous sommes sur le point de finir nos provisions de pain, Pierre continue de nous étonner par sa créativité dans la cuisine. Pour le déjeuner, il nous a fait une salade composée. En gros, il a vidé le frigo, c‘était incroyable. Ce soir nous allons manger du filet de porc et des pâtes, et nous serons à l'affût de tout vent susceptible de nous faire gagner quelques milles sur l’itinéraire direct.
L’équipage continue à se doucher avec un seau à l’arrière du bateau, et nous serons tout beaux tout propres lorsque nous franchirons la ligne d’arrivée.
C’est tout les amis ... Je vous envoie quelques photos !
7 juillet – 10e jour
Fin de la partie, nous arrivons dans 48 heures. 400 milles nautiques à parcourir dans un vent très irrégulier, nos nerfs sont mis à rude épreuve. Les nuages nous poussent dans la bonne direction quand tout à coup le vent change de direction et nous arrête instantanément, puis reste faible ... les alizés hawaïens ne sont pas avec nous.
Ce matin nous étions toujours à la tête de notre catégorie mais il y a 5 bateaux qui peuvent tous faire un podium et Lenny est actuellement au milieu du peloton, selon notre classement et notre position actuelle.
Nous pensons, et espérons, que c’est tout aussi difficile pour les autres bateaux, avec des vents aussi m*&^*ques que nous. Cette pensée nous permet de ne pas perdre la tête.
Du côté technique, notre ingénieur, Clément, a réussi à réparer la VHF et le SIA, que nous avions perdus il y a 6 jours. Il a remarqué un fil mal fixé, a démonté le boîtier, a reconnecté les fils à la carte mère et a tout réparé.
Et puisque les conditions étaient de notre côté, il a également réussi à faire de l’eau ... ce qui nous a permis à tous de prendre une bonne douche, de laver nos sous-vêtements et nos t-shirts ... nous sommes maintenant un équipage propre !
Dans la cuisine, Pierre prépare le dîner : des pâtes à la bolognaises et un fondant au chocolat pour fêter les 23 ans de ma fille Tiphaine. Joyeux anniversaire ma puce, nous mangerons le fondant en pensant à toi.
Nous embrassons tout le monde.